chantier fmr | construire en terre

Bienvenue sur le descriptif du chantier FMR « construire en terre »

Tout au long de ce chantier fmr, les participant.e.s mettent la main dans la terre, apprennent à la connaître, découvrent ses composants ainsi que son potentiel pour la construction. En parallèle, ils et elles documentent un cahier personnel du chantier à l’aide de photos, de dessins et de textes et y présentent l’évolution de leurs apprentissages et de la construction. Les compétences de communication étant un point clé de la réussite d'un chantier.

les objectifs

L'objectif principal du chantier est de faire découvrir aux participant.e.s que la terre est un matériau, une ressource naturelle disponible et précieuse, notamment pour la construction. D’une manière ludique et analytique, ils et elles apprennent à connaître les différents composants de la terre et leurs caractéristiques, se servent de la terre pour construire (avec leurs propres mains), dans un processus collectif qui témoigne le « faire ensemble ». Dans le but de partager leur expérience, créent un cahier personnel avec une documentation qui met en lien l’activité manuelle et la communication. Celui-ci constituera aussi un joli souvenir et un moyen de partager l’expérience avec leur famille et leurs ami.e.s. 

Découvrez les étapes du chantier et l'apprentissage des participant.e.s sur le matériau terre lors de ces trois jours.

étape 1 : prélèvement des terres

Tout au début du chantier, nous sommes allés à la recherche de différentes terres. Chacune des participantes a été équipé d'une cuillère à soupe pour les prélèvement. De la Rue du Marché 14 la balade nous menait dans le vieux quartier de Montreux, Les Planches, et dans un petit parcs non loin. Même en ville on peut trouvé des terres différentes. Nous sommes rentrés avec des prélèvement de terre végétale, terre minérale ainsi que du humus. 
 

étape 2 : observation et tri

Une fois que nous avions étalé les différentes terres prélevées sur la grande table, nous avons mené nos observations à travers les cinq sens. D'abord par la vue, au toucher, à l'odorat et à l'ouïe. Les plus curieuses pouvaient même goûter la pour bien différencier et trier la terre végétale (vivante) de la terre minérale (non vivante). Un travail de définition et d'identification des composants de la terre accompagnait ces observations. Nous regardons de plus en plus près pour bien identifier les petits grains de la terre.

étape 3 : labo et tests hydriques

Sous le microscope, les participantes analysent les grains de la terre et plus précisément, de l'argile. A travers de différentes expériences, elles commencent à connaître de mieux en mieux les différents composantes de la terre et sachent les différencier. Au delà des grains, nous nous intéressons à l'eau et comment elle transforme la consistance de la terre selon la quantité ajoutée. C'est fascinant à voir, comment l'eau agit en tant que colle et rend la terre bien malléable. Nous concluons qu'il faut la bonne quantité d'eau pour bien faire coller la terre pour construire avec elle. Et que plus fin les graines sont, mieux sera tassé la terre.

étape 4 : techniques et formes

Pour choisir la technique de construction en terre crue, nous avons distingués la terre sableuse de la terre argileuse. Chacune a ses caractéristiques et elles réagissent différemment en contact avec l'eau. Nous nous sommes donné le défi de construire la plus haute tour possible avec un petit tas de terre. Pour cela nous avons mélangé la même quantité de terre à trois quantité d'eau différente et ont répété cet expérience avec de la terre sableuse et de la terre argileuse. L'exercice nous a démontré que la terre argileuse, avec la bonne quantité d'eau, tient le mieux et nous a permis de construire la plus haute tour. 


La terre argileuse se prête bien pour le torchis une fois mélangé avec de la paille. Et la terre sableuse permet de fabriquer des briques. Une troisième technique de construction en terre crue est le pisé. Pour cette dernière la terre mélangée fonctionne bien. La technique de construction et la forme d'un bâtiment découlent des prémisses du lieu. Dans ce chantier FMR "terre et sens", nous avons décidé d'appliquer deux méthodes: la maçonnerie avec des briques en terre crue et le torchis. 


Dans un processus collectif et démocratique, nous avons défini la forme de notre future construction. Un dessin a été réalisé et le tracé posé au sol. Pour préparer les travaux de l'étape suivante, les participantes ont posées les fondations en pierres pour que les briques en terre crue ne soient pas en contact direct avec l'humidité du sol. 
 

étape 5 : construction

Les participantes ont fabriqués elles-mêmes des briques en terre crue avec une moule en bois. Parce que ces briques doivent séchés avant l'emploie, nous nous servons des briques fabriqués cet été pour le petit mur en maçonnerie. La fondation en pierre et sable est prête pour accueillir la première rangée de briques. La colle en terre crue fait tenir le tout ensemble. Et les 4 parois de notre construction seront réalisées en torchis. Pour cela nous mélangeons de la paille à la terre et projetons le tout sur la structure en bois. Et voilà, l'œuvre des filles maçonnes du chantier fmr "construire en terre" est réalisée.